L'imagerie Vétérinaire
Laurent SAFFROY
L'appareil utilise des ultrasons et non la radio-activité. Il n'est pas nécessaire de pratiquer d'anesthésie, l'examen se fait sur animal vigile vigile.
Les ultrasons sont envoyés par la sonde dans un périmètre délimité de l'organisme (souvent trapézoïdal), et les échos enregistrés (par la même sonde) sont des signatures des obstacles qu'ils ont rencontrés. L'échogénicité est la plus ou moins grande aptitude d'un tissu à rétro-diffuser les ultrasons: plus le tissu rencontré est dense, plus la quantité d'onde répercutée vers la sonde est important et plus le signal est blanc à l'écran: un liquide apparaît donc noir à l'écran et un élément osseux apparaît blanc.
L'examen va permettre d'observer la forme des organes et leur structure interne (les sondes de dernière génération détectent des éléments de 2 mm de diamètre). Cet examen permet aussi d'étudier les flux de sanguin en indiquant leur orientation et leur débit par l'intermédiaire du système doppler.
L'appareil diffuse des rayons X (radio-activité) qui vont traverser le corps de l'animal pour ensuite s'imprégner sur une plaque placée sous l'animal: les tissus de grande densité (ex. os) vont bloquer les rayons et donc empêcher d'imprégner la plaque alors que les tissus de faible densité (ex.eau) vont laisser de nombreux rayons passer et imprégner la plaque. L'intensité de l'imprégnation donnera le contraste de la radio: une forte imprégnation donnera une image noire et à l'inverse une faible imprégnation donnera une image blanche: c'est l'inverse de l'échographie.
Elle permet d'obtenir un cliché dont le contraste dépend à la fois de l'épaisseur et du coefficient d'atténuation des structures traversées.
L'examen se fait dans la majorité sur animal vigile mais il est parfois nécessaire de l'endormir en fonction de son état d'anxiété ou en fonction de la partie à radiographier.
L'examen est aussi appelé examen Tomodensitométrique, c'est un examen radiographique complexe qui réalise de multiples coupes d'images du corps: il consiste à mesurer l'absorption des rayons X par les tissus puis, par traitement informatique, à numériser et enfin reconstruire des images 2D ou 3D les structures anatomiques.
Il est possible de coupler l'examen avec l'injection intra-veineuse d'un produit de contraste (produit qui apparaît blanc opaque à l'image) qui permettra de visualiser les vaisseaux sanguins de zones anatomiques définies.
L'anesthésie de l'animal est obligatoire car l'examen est assez long et l'animal ne doit pas bouger. Le coût du matériel ainsi que la maintenance ne permettent pas l'installation de ce type de matériel dans toutes les cliniques vétérinaires. La ville de Nancy dispose d'un de ces appareils.
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